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Quels écogestes pour limiter notre consommation d’énergie ?

Dernière mise à jour : 23 nov. 2022

En cette période où l’on entend tous les jours qu’il faut faire attention à ne pas gaspiller l’énergie, tant pour l’impact environnemental que budgétaire, voici quelques écogestes faciles à mettre en application. Ces actions peuvent s’effectuer tout au long de la journée, aussi bien au travail qu’à la maison. Une implication essentielle pour réduire notre consommation d’énergie, fortement corrélée aux ressources disponibles sur la planète, et qui ne sont pas illimitées.


 

Le contexte international de la guerre en Ukraine, met en exergue notre dépendance au gaz, l’une des principales énergies utilisées en France. D’autres facteurs comme le nombre de réacteurs nucléaires à l’arrêt pour maintenance en France ou la sécheresse de l’été 2022 appellent à une vigilance particulière.


Saviez-vous par exemple que certaines activités ou installations consomment de l’énergie sans que vous vous en rendiez compte ? A l’approche de l’hiver, voici quelques clés pour économiser une énergie de plus en plus précieuse.




Équipements technologiques


Que ce soit au travail ou à la maison, nous utilisons tous des équipements technologiques : de notre smartphone à notre téléviseur, en passant par notre ordinateur ou imprimante. Ces équipements technologiques se sont multipliés ces dernières années. Et désormais tous les membres de la famille disposent de leurs propres écrans, y compris les enfants avec des tablettes et autres consoles de jeu. Sans compter que nous changeons plus fréquemment ces équipements. Un dernier point influencé par les marques du secteur qui incitent à la consommation et au renouvellement sans cesse accéléré de nos appareils, au point de mettre en place des stratégies d’obsolescence programmée.


Quelques chiffres clés :

  • Pour fabriquer un ordinateur, 22 kg de produits chimiques sont nécessaires ainsi que 240 kg de combustible et 1,5 t d’eau. Au total ce sont 600 kg de matières premières qui sont mobilisées avec l’émission de 156 kg de CO2.

  • Pour fabriquer un téléviseur, comptez 2,5 t de matières premières extraites et généreront 350 kg de CO2.

  • Pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux (notamment des métaux rares) sont nécessaires pour fabriquer un smartphone.

  • La part d’électricité consommée par les équipements audiovisuels et informatique dans la consommation globale du foyer représente 34 % des dépenses.


L’un des premiers gestes à mettre en place est de faire durer ses équipements technologiques dans le temps. Cela passe par la réparation chez un professionnel, plutôt que de le délaisser dans un coin ou en acheter un autre.


Lors de l’acquisition, plutôt que de choisir un appareil neuf, privilégier le recours aux équipements reconditionnés. Les appareils reconditionnés à la différence de ceux d’occasion sont examinés minutieusement par des professionnels et peuvent être considérés comme quasi-neuf. Cela permet de garantir les bonnes performances de l’appareil et ajoute une garantie légale après achat de deux années. Les appareils d’occasion demeurent une excellente alternative aux équipements neufs, mais le consommateur doit lui-même vérifier la qualité des produits.


Enfin, une fois l’appareil en fin de vie, il est nécessaire de prêter attention à le recycler correctement. En effet, les équipements technologiques contiennent de nombreuses matières premières recyclables. C’est le cas des métaux, l’aluminium, le lithium ou encore le cuivre présents dans ces appareils. Initialement, certaines de ces matières sont rares et précieuses tandis que d’autres sont dangereuses pour l’environnement et notre santé si elles ne sont pas retraitées correctement.


De nombreux lieux en France proposent des espaces pour recycler les équipements technologiques. C’est le cas de certains supermarchés, des boutiques spécialisées dans la vente de ce type d’articles et des opérateurs téléphoniques pour les portables. Plus globalement, les magasins proposant des produits technologiques à la vente doivent offrir une solution de collecte des anciens matériels.


Toutefois, d’autres gestes sont encore plus rapides à mettre en place pour réduire la consommation des appareils tels que les ordinateurs, smartphones ou tablettes. Il s’agit tout d’abord d’activer toujours le mode « économie d’énergie » pour un double bénéfice : une luminosité optimale de l’écran et le prolongement de la durée de vie de la batterie. Ensuite, dès que cela n’est pas utile, désactiver les fonctions de localisation, le Bluetooth, la Wi-Fi et les données cellulaires. Et, concernant les ordinateurs, il reste toujours préférable de les éteindre complétement au-delà d’une heure d’inactivité. Un geste bénéfique pour la mémoire-vive tout en économisant l’électricité. Des gestes de bons sens également à appliquer avec une imprimante : pensez ainsi à l’éteindre dès que vous n’en avez plus l’utilisation.


Enfin, un dernier geste rapide à mettre en place est de débrancher tous les appareils électroniques dès que possible, car même en veille ils continuent de consommer de l’énergie. Par exemple, pour les téléphones portables, pensez à ne pas les laisser branchés la nuit, ce qui endommage prématurément leur batterie. De la même façon, pourquoi ne pas réunir un maximum d’appareils sur une multiprise et, en quittant la pièce, penser à éteindre la multiprise.




Lieu de vie


Nos espaces de vie, à la maison comme au travail, ont un impact considérable sur notre consommation d’énergie. Les principaux postes de dépenses sont l’éclairage, le chauffage et l’eau. L’ADEME propose d’ailleurs des conseils pour les optimiser.


Quelques exemples :

  • Une optimisation de l’éclairage peut générer 70 % de dépenses en moins.

  • Installer un thermostat programmable pour les pièces offre jusqu’à 15 % d’économie sur le chauffage.

  • Penser à dégivrer régulièrement son congélateur car chaque demi-centimètre de givre augmente la consommation du congélateur de 30% !


Nous ne bénéficions pas tous les jours d’une luminosité suffisante pour travailler confortablement ou chez soi. Néanmoins, avoir certains réflexes comme éteindre la lumière lorsque l’on quitte une pièce, et directement éteindre la lumière artificielle lorsque la luminosité extérieure est suffisante, sont essentiels. Il est aussi important de recycler de façon adéquate les lampes et ampoules qui ne sont plus en état de fonctionnement. De nombreuses bornes existent dans les magasins où vous achèterez vos nouvelles ampoules. Les LED et les ampoules basse consommation sont à privilégier, car elles sont plus facilement recyclables. Au travail, l’extinction automatique de toutes les lampes ou celles possédant un détecteur de présence entrainerait de considérables économies, pourquoi ne pas le suggérer à votre employeur ?


Nous l’entendons énormément ces derniers temps pour préserver l’énergie, mais diminuer le chauffage, chez soi ou au travail, permet un réel gain. Par exemple, baisser de 1° permet de réduire de 7 % la consommation de la pièce. Au travail, lorsque les pièces sont inoccupées, il est suffisant de chauffer à 16° et si les pièces sont inoccupées plus de 2 jours à 8°. Et bien sûr l’entretien rigoureux et régulier des équipements de chauffage et de climatisation permet de les rendre plus performants.


D’autres gestes de bon sens sont facilement applicables pour réaliser des économies liées au chauffage comme ne pas couvrir les radiateurs ou suspendre des rideaux devant. De la même manière, pour le chauffage et la climatisation, il faut veiller à ne pas maintenir les fenêtres ouvertes pour une bonne efficacité des équipements.


Sur la ressource en eau, au travail comme à la maison, l’installation de réducteurs de débits sur les robinets permet d’économiser cette ressource. Diminuer sa consommation d’eau chaude sera bénéfique également. Par exemple, régler la température du chauffe-eau ou raccourcir les douches peuvent être des actions facilement réalisables.


Enfin, pour le gros électroménager comme le lave-vaisselle ou le lave-linge, pour réduire leur consommation d’énergie, pensez à bien les remplir pour ne pas les faire tourner « à vide ». Privilégiez les programmes à basse-température ou « éco » et la programmation pour les lancer les machines au moment où l’énergie est la moins carbonée possible : le site www.adapt.sh permet d’identifier facilement les meilleurs moments pour minimiser le recours aux ressources fossiles.


En ce qui concerne les réfrigérateur-freezer et congélateur, il est important de les nettoyer et dégivrer deux fois par an. Une excellente manière de réduire le risque d’avoir des aliments périmés et donc éviter le gaspillage alimentaire. C’est aussi un bon moyen de réduire leur consommation d’énergie. Car la glace entrave le bon fonctionnement de ces appareils et entraîne une surconsommation pouvant aller jusqu’à 30 %.




Déplacements & mobilité


Les trajets domicile-travail représentent 30 % du trafic routier et s’effectuent majoritairement à une seule personne par véhicule. Pourtant plusieurs alternatives existent à la voiture individuelle, et ce d’autant plus que les tensions liées aux carburants s’accentuent ces dernières années.


Très commune, mais souvent oubliée, la marche peut remplacer certains trajets de moins de 2 km. Et nombreux sont les bénéfices que procure la marche à notre santé physique et mentale. En ville comme pour de courtes distances en campagne, le vélo est également une excellente alternative. Il permet bien souvent de se garer plus facilement qu’en voiture et certaines villes possèdent même un réseau de pistes cyclables développé. Il faut moins de trente minutes pour parcourir 5 km à vélo.


Au-delà d’une certaine distance, ces moyens de transports peuvent être compliqués à mettre en oeuvre. Alors, les transports en communs peuvent venir compléter la liste des alternatives : bus, tramway, métro et train. Pour ces derniers, s’ils sont utilisés pour des trajets professionnels, leurs abonnements peuvent être pris en charge à hauteur de 50 % par l’entreprise via le « forfait mobilité durable » instauré depuis 2019.


Et, lorsque que la voiture est indispensable, certaines pratiques sont à encourager comme le covoiturage. Ce dernier peut s’envisager pour aller au travail, mais également pour les trajets privés, souvent oubliés en dehors des longues distances. Pour réduire la consommation d’énergie de sa voiture, l’écoconduite et un bon entretien sont des points-clés. Par exemple, des pneus sous-gonflés majorent la consommation de carburant, de même pour un filtre à air encrassé. Réduire sa vitesse de 10 km/h sur autoroute sur un parcours de 100 kilomètres augmente le trajet de 4 minutes tout en permettant une économie de carburant de presque 1 litre.




Internet, stockage des données & conservation des e-mails


Quelques chiffres clés :

  • 15 000 km c’est la distance moyenne parcourue pour le chargement d’un mail ou d’une vidéo.

  • Une box internet consomme autant d’énergie qu’un réfrigérateur, soit entre 150 et 300 kWt.

  • Utiliser la 4G consomme trois fois plus d’énergie que le Wi-Fi.


Les datacenters et les infrastructures réseau représentent respectivement 25 % et 28 % des émissions de gaz à effet de serre générés par le domaine du numérique. Un impact qui ne cesse de s’alourdir de par nos usages.


Bien que l’usage d’Internet ne soit pas matériel, son utilisation nécessite le recours à d’importances sources d’énergie. Toutes nos requêtes, nos dizaines de mails non lus et nos « Cloud » ou « Drive » consomment de l’énergie sur des serveurs parfois à l’autre bout du monde.


Tout d’abord, pour les requêtes sur Internet, les bons gestes à adopter sont de mettre les sites fréquents en favoris et de fermer les onglets dont on ne sert pas pour améliorer la rapidité de la navigation. Aussi, dès que cela est possible, favoriser l’usage du Wi-Fi plutôt que les données cellulaires, et ne pas hésiter à les désactiver chez soi.


Ensuite, concernant les mails, qu’ils soient professionnels ou personnels, plusieurs actions sont à mettre en place : trier fréquemment les mails reçus en se désinscrivant des newsletters inutiles et en supprimant régulièrement les spams ; limiter l’envoi des mails de réponses brèves ; éviter lors de l’envoi le bouton « répondre à tous » lorsque cela n’est pas nécessaire ; faire attention à n’envoyer que pièces jointes indispensables ; favoriser l’envoi des pièces jointes via un site de dépôt temporaire comme FileVert ou via un lien interne sur le serveur de l’entreprise.


Enfin, le stockage de vos données en ligne est très énergivore. Il est important de limiter l’usage des « Cloud » ou « Drive » et de privilégier le stockage des données localement, sur des disques durs externes ou clés USB. Les données en ligne sont stockées dans des Datacenters qui sont allumés en permanence et consomment beaucoup d’énergie pour les refroidir. Le plus souvent, et c’est le cas pour nos photographie personnelles, nous n’avons pas un réel besoin d’avoir toutes nos données disponibles en permanence.




Tous ces gestes permettent de consommer moins d’énergie mais il est évidemment possible d’aller plus loin, que ce soit pour réaliser des économies, mais surtout pour réduire votre impact écologique. Les énergies que nous utilisons jouent un rôle crucial dans le changement climatique en cours. Décider de modifier ses habitudes, c’est s’engager pour réduire ses émissions et donc son impact sur le climat. Et chaque petit geste compte.





 

Pour aller plus loin :


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